Complotiste : c'est bon pour la santé (HappyComplot #1/3)

A l'heure où le complot n'est plus caché, de le voir permet de comprendre et ainsi arrêter de se torturer l'esprit.

Quelle est l'origine de la théorie du complot ?

Restez jusqu'à la fin pour savoir comment répondre à quelqu'un qui vous traite de complotiste.

« Parce que tu m'as vu tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru ! »

Jean 20:29

Avant être complotiste c'était :

-         Le complotiste interprète des signes comme faisant partie d'une conspiration menée par des individus dangereux.

Il est temps maintenant de changer la définition du complotiste :

-         Le complot est tellement en évidence, qu'un complotiste devient quelqu'un ayant le courage de voir la vérité en face.

Une théorie du complot (ou les néologismes complotisme ou conspirationnisme) est une expression d'origine anglaise, définie pour la première fois en 1945 par Karl Popper.

Ce terme dénonce comme abusive une théorie selon laquelle un événement politique ou sanitaire a été causé par l'action concertée et secrète d'un groupe de personnes qui a tout intérêt à ce qu'il se produise.

L'objectif étant de détenir ou de conserver une forme de pouvoir (politique, économique et religieux).

La démarche de la théorie vise à attribuer une cause unique à des faits avérés. Elle se différencie en cela de la démarche historique qui induit une multi causalité.

Il est encore possible de faire la différence avec l'histoire quand elle n'est pas elle-même manipulée par le même groupe secret de personnes.

« Ce sont les vainqueurs qui écrivent l'Histoire. »

« Celui qui a le contrôle du passé, a le contrôle du futur... celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé » G.Orwell (1984).

Si quelqu'un vous demandait si vous êtes complotiste, vous pourriez commencer par le questionner sur sa définition du « complotiste ». Dans ce cas il y a une ouverture du dialogue.

La plupart du temps la phrase ne comporte pas de question. Vous êtes accusés d'être complotiste. Cette fois vous êtes déjà jugés et condamnés. Très peu de gens changent d'avis. C'est une forme de communautarisme. Le communautarisme est une conception qui soutient que l'individu n'existe pas indépendamment de ses appartenances qu'elles soient culturelles, ethniques, religieuses ou sociales. Pour que les gens ne soient pas contredits ils aiment appartenir à des groupes de personnes qui sont du même avis. Cela provoque un appauvrissement de la pensée, une fermeture d'esprit et une rigidité cérébrale.

Vous êtes un complotiste !

Une telle affirmation montre que le détracteur a perdu sa capacité de penser. L'étiquette de complot autiste a toujours existé. Elle a pour dessein de disqualifier son interlocuteur. Cette affirmation est un refus avéré d'entendre ce que la personne ciblée a à dire. Étant déjà jugé et condamné vous n'avez pas la possibilité de vous défendre de cette accusation.

Depuis toujours certaines personnes ont utilisé des accusations infondées du même genre. Communiste, gauchiste, fasciste, raciste, obscurantiste, anti-X ou Y… des mots plus ou moins à la mode, etc.

Cela représente aussi une simplification des raisonnements. Ils mettent les gens dans des cases, ainsi ils ont l'impression de comprendre la situation.

Les neurosciences sont très claires sur le sujet, le cerveau primaire bloque le néocortex. Il y a une protection du système limbique, le générateur de nos émotions.

« Moins ils en savent, mieux ils se portent. »

Il y a aussi une peur de la différence. Au lieu de voir un enrichissement dans la différence, dans le partage des idées et des cultures, ils y voient de la souffrance. Cela s'explique simplement.

Les personnes accusatrices ont peur de s'être elles-mêmes trompées.

Elles ont peur de ne pas tout savoir. Ceux qui savent tout, en réalité ne réfléchissent plus. Leur ego leur dit qu'ils sont des « Sachants ». Je reste comme cela car je suis parfait !

Surtout pas de remises en question sous peine de souffrances.

Pour éviter de souffrir, ils s'interdisent de savoir.

Ils perdent leurs capacités à penser. Cela peut-être par facilité ou par un conditionnement à la pensée unique.

Dans tous les cas ces personnes dégagent leur responsabilité. Ils se rendent incapables d'agir. D'agir pour en savoir plus.

Ils ne cherchent pas à savoir ce que vous avez à dire. Surtout pas. Cela remettrait en question leurs systèmes de pensées. Vous risquez de bouleverser leurs vérités avec la vôtre.

Il y a une négation de la relation. Vous ne pouvez pas vous expliquer.

C'est encore une manifestation de l'effet miroir : l'autre considère que vous ne savez pas non plus.

La meilleure réponse à ce genre d'attaque et d'éprouver de la compassion. L'autre est tendu, il ne voit pas la réalité de la situation. Rappelez-vous qu'il a peur. Il ne peut plus interagir avec les autres.

Il vit une détresse émotionnelle. Son système limbique est court-circuité par le cerveau primaire.

Ne cherchez pas à lui ouvrir les yeux. C'est rentrer dans le jeu du « Sachant ». Placez-vous comme un « Pensant ».

Quelle est l'attitude du « Pensant » ?

Posez des questions ouvertes, proposez de remettre la réflexion au cœur de la conversation. Personne n'a raison ou tort. Vous savez qu'il a arrêté de réfléchir. Remettez la machine du discernement en fonction.

Restez ouvert et à l'écoute du langage corporel.

N'entrez dans un dialogue, seulement si la personne est réceptive.

Insister revient à violer sa volonté d'ignorance. Les événements se chargeront de ses propres affirmations.

Dans tous les cas : restez digne.

Éloignez-vous de la dérive de l'injure et de la disqualification.

Ne pas avoir le dernier mot et parfois salutaire. Soyez bon joueur, laissez la politesse à la partie adverse.

Tenter de ramener les gens au plus proche d'un principe de réalité, dans une atmosphère apaisée.

Vous gagnerez sur la durée.

Soyez authentique, restez élégant, honnête et droit.

Restez confiant : la vérité est toujours dévoilée. Rappelez-vous la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986. Les gouvernements, médias et médecins étaient de concert. « Le nuage radioactif s'arrête aux frontières françaises. »

Restez serein, courtois et pacifique.

À qui avez-vous à faire ?

Quelqu'un d'honnête et d'ouvert sera toujours preneur de nouvelles informations.

C'est l'ouverture à des échanges valorisants, s'autoriser à construire une relation épanouissante. Vous vous donnez mutuellement de la matière à réflexion.

C'est un plaisir de défendre des arguments surtout s'ils sont différents. Vous vous autorisez tous à changer d'avis.

Entrer dans une conversation bienveillante est la marque d'une liberté intérieure. Il y a une forme de respect en considérant son ou ses interlocuteurs.

Gardez votre énergie pour ceux qui veulent une relation enrichissante. Pour ceux qui le veulent.